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I- PHILOSOPHIE DES PROGRAMMES DE L’INSTITUTION
A l’instar de tout Centre de recherche digne de ce nom, le Centre d’Etudes Linguistiques et Historiques par Tradition Orale (CELHTO) repose sur des programmes conçus en forme de trépied et qui en constituent l’essence. Selon le mandat qui lui a été dévolu au sommet de Maputo en 2005, l’Institution est régie par trois grands programmes : l’Histoire, les langues puis la gestion des conflits couplée aux rapports avec la Diaspora africaine.
D’abord, l’Histoire. On se rappellera, en analysant l’historique de l’Institution, qu’elle a vu le jour à la suite d’une nécessité manifestée par les Etats membres de l’Organisation de l’Unité africaine et soutenue par l’UNESCO de compléter les sources écrites et archéologiques de l’Histoire africaine par les sources orales. Ce fut là une démarche noble s’inscrivant dans l’authentification et la consolidation de l’historiographie africaine. Le projet de rédaction de l’Histoire générale de l’Afrique se trouvait ainsi boosté par la création de cette Institution qui a d’abord été appelée CRDTO (Centre de Recherches et de Documentation sur les Traditions Orales) en 1968 avant d’être intégré à l’Union africaine, en 1974, sous le nom de CELHTO, siglo-acronyme qu’on lui connaît jusqu’à ce jour. Il faut préciser, par ailleurs, que l’aire soudanienne, en tant que siège des Empires successifs du Ghana, du Mali, du Songhai et du Sokoto pour ne citer que ceux-là, a été retenue en vue d’une étude prioritaire, d’où l’implantation du Bureau à Niamey.

Ensuite, les langues. Une fois encore, l’historique de l’Institution nous fournit de précieux renseignements sur la prise en compte de cette donne dans le fonctionnement du Bureau. L’idée qui consistait à compléter les sources archéologiques et écrites dans l’écriture et la restitution de la vraie histoire africaine ne pouvait être complète que par les sources orales, et qui dit sources orales fait non seulement allusion à l’histoire, dans le cas de l’Afrique, mais également à la langue. On comprend donc que l’harmonisation des orthographes des langues africaines aux fins de traduction de certains textes de référence de l’Afrique ait été considérée comme un programme d’avant-garde.

Enfin, le binôme gestion des conflits et échanges avec la Diaspora. L’Afrique étant émaillée de conflits de tous genres, il est apparu important pour les Etats membres de l’Organisation de réfléchir à des mécanismes de résolution de ces conflits inhérents à nos sociétés traditionnelles. Si on a souvent tenté infructueusement de résoudre ces conflits, dans le cadre de notre Organisation continentale, c’est bien parce qu’on a appliqué à l’aveuglette des formules toutes faites de résolution des conflits héritées de l’Occident, sans les adapter aux réalités africaines. Cette réactivation des formes endogènes de règlement de conflit en Afrique paraît être une alternative de taille aux folies meurtrières et guerrières qui retardent le développement de notre Continent. A la gestion efficiente des conflits sous le prisme des valeurs africaines, il faut ajouter la question des rapports avec la Diaspora. Cette donne est fondamentale, puisque la Diaspora constitue la sixième région de l’Afrique, après l’Ouest, l’Est, le Centre, le Sud et le Nord. 

Le triptyque Histoire-Langues-Gestion des conflits et rapports avec la Diaspora nous situe au cœur de la problématique de la Culture dans une perspective holistique qui, beaucoup plus dans le cadre spatio-temporel africain qu’ailleurs, doit se percevoir comme un ensemble cohérent entre les différents types de patrimoines culturels dont la base est le patrimoine immatériel. En effet, les savoirs, savoir faire et savoir être sont la force de pensée invisible qui se transforme, au bout d’un processus, en un visible concret. Le triptyque qui fonde les programmes du CELHTO pose également le problème de la Culture qui se trouve être en amont et en aval du développement. En filigrane à ces vastes programmes, il y a la question de la numérisation. Les cultures immatérielles étant évanescentes, il est bon de les sauvegarder par l’un des moyens de conservation et de promotion le plus fiable et le plus moderne, c’est-à-dire le numérique. Il faut finalement retenir que l’architecture des programmes de l’Institution, telle que définie, est bien en phase avec la nouvelle orientation du bureau qui est passé d’un mandat originel de « collecte et d’étude de la tradition orale » (Plan régional coordonnée de Ouagadougou, 1968 ; Plan décennal, 1972) et de « promotion des langues africaines » (Plan décennal, 1972), à celui d’« une tâche de développement d’une véritable ingénierie des Cultures Africaines dans leur richesse, leur diversité et leurs convergences.
 

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